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Sapience a annoncé la sortie en deux étapes des prochaines instances (voir ICI). Une première fournée constituée de 3 instances à 3 avant la fin de l’année et une deuxième constituée d’une instance à 6 et de 3 raids ne contenant qu’un boss. Surprise, les raids et les instances ne sont pas localisées au Rohan mais dans diverses regions (Gobelin ville, Forêt noire, la montagne solitaire, Dale et Erebor) on parle même de Smaug….
En lisant m’a première réflexion fut que je pourrais passer les fêtes de noël tranquillement, farmer doucement Hytbold et continuer à écrire sur ce blog jusqu’en Février tout en organisant quelques concerts. Il faut savoir être patient (en espérant que son raid soit de la même trempe et ne parte pas voir des cieux plus bleus et des prairies plus vertes… si vous voyez de quel jeu je parle). Mon anglais étant ce qu’il est, c’est à la deuxième lecture du post de Sapience que j’ai ressenti un trouble. Erebor ? Smaug ? Gobelin Ville ? Dale ? Mais… c’est pas le Rohan ?! Et s’imposa à moi l’affiche du Hobbit. Ah oui j’oubliais les grands stratèges du marketing, ethnologues de comptoir, sociologues des ménagères de -50 ans et autres specialistes à la chemise amidonnée et à la cravate ajustée. Mais bien sur, ils surfent sur le Hobbit. Pourquoi pas me direz vous. Oui pourquoi pas en effet.
Mais, la bataille de l’Erebor n’est pas exactement dans l’ordre chronologique vis à vis de où nous sommes. Et Smaug, de quoi s’agit il ? Pas de celui qui est mort, non. Je vous parie que ses os sont encore vivants !
Donc si je résume on va donc se téléporter aux 4 coins du voyage de Bilbo et forcément quand on voyage à la vitesse de la lumière il faut s’attendre à une légère distorsion du temps. Ca se tient donc.
C’est vrai que je rêvais en secret de Dale et du nord de la Forêt Noire, priant Elbereth d’éclairer les esprits cravatés et amidonnés d’avoir l’idée de développer ces régions. Inutile de dire qu’après la lecture de l’annonce de Sapience, j’ai doublé le volume de ma prière. Il me reste donc à attendre, avant de juger, espérant que malgré ces écarts (de plusieurs centaines de miles et de mois) le contenu fera la joie de beaucoup de soirées sur notre jeu favori.
J’en profite pour passer un message de soutient aux rohirrim dont je sens la souffrance et la déception en ces temps difficiles. Habo Estel !

En allant à Tharbad (8)

L’après-midi était déjà bien avancée. Hirilil avait bu tous les conseils d’Alternadh, avait acquiescé à toutes ses remarques, avait défendu ses intérêts face aux autres marchands du marché. Elle serait finalement assez douée pour les affaires, selon son mentor d’une journée. Enfin, c’est ce qu’il avait laissé entendre sur le chemin du retour, vers l’Auberge aux Oranges. Juste avant de se séparer, il lui prit la main, s’inclina et y déposa un baiser. Il se tourna alors et, sans rien dire de plus, il retourna au campement avec le reste de la caravane. La jeune femme le regarda s’éloigner, le visage inexpressif, presque dur. Même quand elle l’eut perdu de vue, elle resta au même endroit, sans ciller.

Au coin de la place une vieille femme tournait de la soupe dans un grand chaudron. Hirilil s’approcha. La soupe était plutôt claire, du chou, quelque haricots et de petits morceaux de viande. La fumée s’échappant du chaudron avait attiré les clients de ce commerce de rue. Les travailleurs à un sou, les portefaix, les journaliers des fermes environnantes semblaient s’être donnés rendez-vous ici. Ils étaient couverts de poussière, mais pas plus crasseux que les vendeurs derrières les étals ; ils étaient en sueur mais ne sentaient pas plus fort que les marchands trop couverts qui avaient hanté le marché toute la journée à la recherche d’affaires miraculeuses. La plupart avaient leur propre écuelle, une de leur trop rare possession personnelle, mais la vieille femme pouvait en passer quelques une pour ceux qui n’en avait pas amené. Hirilil restait droite et immobile au milieu des gens qui mangeaient leur maigre repas durement gagné. Ils parlaient de la qualité et de l’abondance des récoltes, du prix des denrées arrivées au marché, des derniers potins des notables de leur ville et des moins notables de leur vie. Hirilil était étrangère à toute cette animation ; elle percevait les sons mais n’entendait que du bruit, voyait des couleurs bouger sans raison ni but autour d’elle ; seuls le chaudron et la vieille femme avaient une réalité tangible.

Elle s’approcha d’eux, dans ses habits propres. Elle se baissa avec grâce, comme dans une révérence, pour prendre une écuelle ébréchée qu’elle tendit à la vieille femme. Pendant qu’elle la remplissait, elle posa une pièce en argent sur le tissus de la robe de la vieille femme à laquelle elle sourit. La pièce était la plus petite d’argent qui circulait, mais valait beaucoup plus que la soupe ; Hirilil n’osait pas donner plus, au risque de se voir refuser son don. La vieille hésita, interrogea du regard la jeune femme, puis prit la pièce qu’elle glissa dans une petite bourse de tissus râpé.

Elle s’écarta un peu de la foule et trempa ses lèvres dans le breuvage clair. Elle en sentait la chaleur sur son front et sa lèvre supérieure. Elle prit une grande inspiration, souffla sur la soupe. Elle réprima alors les pleurs qui lui montaient aux yeux. Elle se força alors à tout avaler d’un trait. Le liquide chaud se répandit dans son corps, marquant son passage par une longue trainée chaude qu’elle ressentit comme un brûlure. Elle ramena le bol propre à la vieille femme et se précipita dans sa chambre, à l’Auberge aux Oranges.

Shaela était là.

Hiragil se jeta dans les bras de Sharilaa, blottit la tête dans son cou et chercha dans la douceur de ce contact l’apaisement dont elle avait besoin.

– « Que t’arrive-t-il, folle petite humaine.

– J’ai passé une journée horrible. Cet Alternadh est un homme puant de suffisance et de roublardise. Si tu savais ce que j’ai du entendre et supporter…

– J’imagine plus aisément que tu ne le crois. Mais avant toute chose dis moi ce que tu as appris. »

La jeune femme conduisait son ainée vers le lit où elle s’assirent, toujours liées entre elles.

–  » J’ai appris qu’après une journée passée au marché, à respirer trop d’odeurs trop fortes, tu ne sens plus les gouts les plus élémentaires.

– Est-ce tout ?  » continua Sharilaa étonnée.

Hiragil secoua la tête pour signifier que non. Elle renversa son amie sur le lit et s’agrippa à elle.

–  » Je crois que c’est moi qui ait tué le bouvier. »

Les deux femmes restèrent allongées sans bouger, communiquant uniquement par le contact de leur corps et la communion de leurs esprits.

texte d’Hiragil de Pontis, fille du corbeau

En allant à Tharbad (7)

                                                                                                                              Market by *neisbeis

 

La matinée tirait à sa fin lorsque je retrouvais Hirilil collée au vieux marchand parmi les étals. La lumière éclatante déferlait dans les ruelles et ruisselait sur les murs pâles transformant ainsi la place du marché en une fournaise aux écoeurants parfums de viandes faisandées et d’épices, le tout lié d’effluves corporelles humaines à l’hygiène souvent plus que douteuses, à croire qu’une troupe de nains s’y était mêlée. J’avançais doucement dans la foule m’arrêtant de ci de là, semblant intéressée par quelques produits qui trônaient et me faisant happer à chaque fois par un marchand aux aguets qui me demandait de goûter, toucher, peser, vantait la qualité, le goût, la rareté, et surtout le coté dérisoire d’un prix sacrifié. Même si avec fluidité j’arrivais à esquiver ce flots de paroles, je gobais à présent quelques grains d’une grappe de raisin noir, sucré et juteux en surveillant du coin de l’oeil le manège d’Hirilil l’aguicheuse et sa proie.
La dureté du soleil était l’excuse parfaite pour le fichu clair que je portais sur ma tête, dissimulant légèrement mes traits et mes oreilles dans cet attroupement.

Je me demandais ce que cherchait Hirilil, elle souriait, semblait s’amuser, fixant son regard pétillant sur le visage bouffi et rougi de ce marchand. Je n’avais qu’une envie, prendre un cheval et sortir de là pour galoper à travers la lande, sentir le vent sur mon visage, et respirer. Je rêvais à moitié quand une main discrète et rapide effleura ma bourse. Ma dague était déjà sortie et pointée sur l’entrejambe du malotru quand je croisais le regard sombre de Beorend qui s’était saisi de l’homme assurant d’une clef de bras la main qui tenait un petit poignard effilé. Surprise par sa présence, ma dague n’eut pas le temps de rejoindre ma ceinture avant que ses yeux n’en repèrent l’éclat et s’en étonnent.
Repoussant le voleur d’un geste brusque après lui avoir pris son poignard qui détala tel un furet dans la foule, il me scruta, l’oeil inquisiteur, un léger sourire qui m’annonçait que j’étais dans de beaux draps.
« Les marchés ont toujours leur lots de vilains prêts à détrousser les jeunes étrangères naïves et sans défense. Heureusement que j’étais là pour…. lui épargner de perdre ses bourses, dit il dans un sourire satisfait.
– Je suis habitué à assurer ma sécurité toute seule…
– j’ai vu, et quelle dextérité dans le geste.
– …, mais que faites vous ici ? Me surveilliez vous ? répondis je, dans une maladroite tentative pour détourner la conversation et inverser les rôles.
– Non, je ne vous surveillais pas, je suivais votre soeur, mais vous ayant surpris faisant de même j’ai préféré me tenir un peu plus loin.
– Ma soeur… oui… pour tout vous dire, je n’aime pas vraiment ce marchand. Et mon père m’a demandé de garder un oeil sur elle.
– Votre père vous a demandé…dit il faisant semblant de réfléchir – ah oui, c’est vrai qu’il connait vos dons pour vous défendre.
Son regard ne me lâchait pas et je ne savais que faire. Je jetais toujours un regard vers Hirilil qui s’enfonçait un peu plus loin avec le marchand qui la dévorait du regard.
– Je ne dois pas perdre ma soeur, excusez moi.
– Je ne voudrais pas qu’un voleur manquant de discernement ne se retrouve eunuque et que la garde intervienne. Laissez moi vous accompagner.
Je lui jetais un regard noir qui fut aussitôt renvoyé par son sourire désarmant.
– Et puis cela nous donnera l’occasion de discuter, reprit il – Vous êtes très discrète dans la caravane, contrairement à votre soeur.
– Je ne suis pas très loquace.
Sa main se posa sur mon dos et me poussa légèrement pour me faire avancer comme si j’étais sa compagne
– Pourtant vous avez un accent charmant.
Je repris un grain de raisin rageusement tout en arguant le fait que je fus élevée petite du coté de Dale, et que mon accent était un mélange de divers endroits traversés depuis.

Un oeil sur le Rohan

La semaine dernière, la communauté de lotro, attendait, fébrile, l’événement. L’espoir et l’attente était à son paroxysme.
En une semaine, ce qui aurait pu consacrer Turbine, le faire entrer dans la légende, est devenu le «fail» de l’année. Les forums se sont vu envahis de posts exprimant colère, déception, frustration. Plus l’attente est grande, plus grande est la déception. Turbine aurait du le mesurer et faire preuve d’honnêteté.
Parmi les soucis, un chargement de la mise à jour laborieux, jusqu’à plusieurs jours pour beaucoup, des plantages en série révélant l’obsolescence de certaines configurations sans que Turbine ait communiqué dessus, et l’obligation pour un grand nombre de jouer avec des réglages leur interdisant de profiter de la beauté de cette extension.
Oui l’extension est belle graphiquement, les paysages, les villes les plaines et les cieux sont superbes.

Mais il n’y a pas que ça, au delà des problèmes techniques et de matériel, plusieurs indices nous révèlent une orientation dangereuse pour ce qui fait l’âme de lotro.
Avez vous essayé de vous asseoir dans les auberges ou maisons du Rohan ? oui, les sièges ne répondent plus à la commande /asseoir. On se retrouve posé dessus contrairement à ce qu’on avait au début.
Des tavernes pleines de PNJ qui interdisent toute possibilité de RP. Aucun vrai espace pour ceux qui ne voit pas le jeu comme une succession de quêtes.
Avez vous vu de jolis skins pour votre garde robe ? Non, une profusion de skins identiques sans grand intérêt esthétique.
Et pour votre cheval de guerre ? Des lots de couleurs au lotro store à 600PT !!! L’obligation de dépenser une fortune (alors qu’on vient de le faire pour l’extension) juste pour individualiser son cheval. Voici d’ailleurs un article (en anglais) d’un blog cosmetic reconnu dans lequel l’auteure se plaint vivement de ce nouvel esprit qui, s’il s’enracine, sera un vrai cancer pour Lotro.

Bref Turbine, qui avait l’occasion d’accomplir une extension légendaire et d’être couronnée par une des plus belles communautés de mmo, a raté ce lancement certainement pour des arguments économiques et tourne résolument le dos a sa communauté rp.
Je reconnais toutefois l’excellent travail graphique des designer, la réussite du combat monté (qui n’était pas évident) et ce qui, à mon sens est le meilleur de cette extension, la musique.
Ceci est un avis purement subjectif, bien sur, mais je compte parmi ceux qui sont vraiment déçus au point de loucher de plus en plus sur un autre jeu.

> voir l’article de cosmetic lotro

Concert

Ce fut sur Estel, à Stangarde devant le palais de l’Hydromel, que le Grand Orchestre de l’Eriador, paré de sa nouvelle tenue d’ors et de parme, s’est produit en l’honneur de la sortie du Rohan. 15 musiciens ont joué des airs médiévaux et du Rohan pendant deux heures devant un public qui a répondu présent. L’Ethelleas Eored a veillé a ce que tout se passe sans problème dans cet avant poste rohir. Les couples ont dansé et la bière a coulé à flot jusqu’à l’aube qui se levait sur le Riddermark.

saveurs d’automne

J’ai intitulé ce texte d’Hiragil « saveurs d’automne », où le goût des nuages se mêle aux parfums des champs de la Comté. Un joli texte à découvrir en attendant la suite d' »En allant à Tharbad ».

Sharilaa

Il y avait du vent.

La jeune femme de vingt ans, habillée d’une simple robe de lin écru, était allongée au milieu d’herbes folles, au flanc d’un mamelon accueillant.

L’odeur de la prairie était plus forte, pas autant qu’après la pluie toutefois… non aussi forte mais plus suave et moins riche, moins froide et plus ronde. C’était une odeur agréable, mélanges de plusieurs herbes qu’elle ne connaissait pas et des rares fleurs d’automne aussi, sauf les rouges bien entendu. Cette fragrance était celle de la Comté, sans vraiment que ce soir définissable. C’était elle qui lui disait qu’elle était à la maison, ici, au Jardin de l’Eau.

Au-delà de la colline, il y avait des champs qui avaient été moissonnés deux lunes auparavant. Naturellement, spontanément, le moissonneur s’était mué en gerbeur, puis finalement en charretier avant de retourner à la terre de ses ancêtres, ayant essaimé derrière lui quelques glaneuses éphémères. Les lourds ballots de paille amassés sur le dos de la pauvre carriole avaient fait grincer son essieu courbé par l’effort comme ils arrivaient en haut du chemin sinueux. Ils reviendront l’année prochaine, avec les beaux jours.

Une grive chantait au loin, invisible et pourtant imposant sa présence par ses trilles légères. Quelle vérité pouvait-elle lancer à la face du soleil ? Demandait-elle au vent de la porter jusqu’à un de ces nuages duveteux où elle pourrait se reposer et voyager comme dans un chariot ? jusqu’à l’autre bout du monde, peut être. Elle était libre.

Comme le vent qui soufflait à ses oreilles et qui entrainait dans sa grave mélopée les plus hautes branches des arbres. Il venait animer les crêtes feuillues au profil miroitant de verts contrastés. Il les agitait telle une écume sur les vagues changeantes et immobiles de la frondaison des arbres, dont l’agitation était un ressac diffus et apaisant. Elle qui n’avait connu que le grand océan de l’ouest dans son enfance avait besoins de tels instants de tranquillité pour se remémorer ces jours heureux sous le regard bienveillant de ses parents. Les caresses du vent étaient les mêmes, vivifiantes et douces, le sel en moins.

Les herbes autour d’elle ondoyaient d’un lent balancement qui suivait le souffle aérien. Le balancement onctueux des hautes tiges captivait la jeune femme. En les regardant de plus près, elle vit des insectes qui perpétuaient leur labeur quotidien, insensibles ni au roulis ni au tangage de leur esquif vivant. Comme des pêcheurs dans leurs barques, ils devaient affronter la houle pour puiser dans leur environnement de quoi subsister une journée de plus. Et ils devaient savoir, tout comme eux, qu’un jour l’immensité du continent engloutirait leur vie fragile et sans incidence sur la marche de l’univers, aux voix trop faibles pour approcher l’harmonie sublime du chant de la terre.

Le soleil déclinait et irisait le ciel de roses et d’oranges. Hiragil tendit une main vers le ciel  et mit une rose imaginaire derrière son oreille. Elle leva une nouvelle fois la main vers une nuage rond et amena son poing serré vers sa bouche et fit le mouvement de mordre. Elle sentit presque le jus couler sur son menton. Son rire déchira la moire diaphane de ses rêveries. Elle se dirigea alors vers sa maison dans laquelle un feu commençait tout juste à bruler, une table de fruits et de viande chaude serait déjà dressée.

texte d’Hiragil de Pontis, fille du corbeau

Lotrprojet

lotrproject

Puisque j’ai inauguré une nouvelle catégorie (il faut assumer maintenant) j’en profite pour vous présenter un projet, le site d’un étudiant suédois sur la généalogie, la démographie et autre data sur le Seigneur des Anneaux et l’oeuvre de Tolkien. Connaissez vous le data journalism ? (définition, information, exemple1, exemple 2). Maintenant oui. Donc passons à Emil Johansson passionné comme beaucoup d’entre nous par Tolkien qu’il a découvert à 11 ans (comme moi tiens, mais certainement pas la même année) et qui est photographe professionnel et étudiant en chime. Tolkien ne l’a jamais quitté depuis. Aujourd’hui sa généalogie regroupe 646 personnages et je viens de le croiser … sur le net au TEDx de Gotesborg. Le TED ? ce sont des conférences internationales et locales (il en existe en France) où des créateurs, chercheurs, philosophes, intellectuels, et autres personnes partagent une expérience originale. Je vous les recommande car on y trouve vraiment des choses intéressantes. Bref, aujourd’hui Emil Johansson passe au TEDx de Gotesborg pour partager son expérience sur son projet de répertorier des datas sur l’oeuvre de Tolkien et de les présenter de façon interactives et graphique. Jetez un oeil c’est vraiment interessant  (lotrproject.com ) et profitez en pour naviguer sur ses différentes données.

En allant à tharbad (6)

 
Hirilil eut effectivement quelques pensées pour son père. Hiragil avait des sentiments complexes pour Issil. Elle l’admirait et le plaignait, pour sa loyauté et son abnégation. Elle savait l’amertume de ses sourires sincères et heureux quand la complicité des deux femmes était évidente. Elle se doutait que Sharilaa ressentait à peu près la même chose, mais elles n’en parlaient jamais, cela aurait altéré l’éclat de leurs jours heureux. Aussi n’y eut-il aucun joyeux chahut ce soir là. Les fenêtres de la salle principale de l’auberge étaient grandes ouvertes pour y laisser entrer la lumière du jour nouveau. Il était encore trop tôt pour que la salle fut remplie comme la veille au soir. Les quelques hôtes de l’établissement se levaient tôt pour avaler rapidement un simple gruau qui les tiendrait debout une bonne partie de la journée. Beorend était assis à une table, les jambes allongées à regarder le passage des gens dans la rue par une de ces larges fenêtres. Il sirotait tranquillement une infusion  qui fumait dans son grand verre. Il profitait ainsi de son temps de repos, à la recherche de toutes les chaleurs dont il pouvait profiter. Il suivi des yeux les sœurs Chantechêne qui descendaient des chambres à l’étage et n’inclina respectueusement la tête à leur attention que quand elles furent arrivées en bas des degrés en pierre qui étaient les premiers de l’escalier. Hirilil fit de même en souriant pour lui rendre la pareille et lui signifier qu’elle le reconnaissait comme une personne fréquentable de cette ville inconnue.
Elles s’assirent à une table libre en face d’une vitre mais loin de la porte et commandèrent des œufs, du fromage avec du pain et des fruits pour commencer la journée. Juste quand elles furent servies, Issil sortit de sa chambre et le rejoint. Peu après Alternadh arriva à l’auberge et se dirigea vers leur table. Au marché, les affaires se traitaient tôt et si Issil voulait consentir au prêt, Alternadh avait besoin de l’argent immédiatement. Argumentant sur l’objection de conscience, Issil refusa le prêt de monnaie à un marchand d’armes. A la mine déconfite du marchand, d’un bond, Hirilil s’empressa de lui dire qu’elle avait très envie de visiter le marché et qu’elle acceptait son offre de la veille, si elle tenait toujours. Alternadh se força à sourire en s’inclinant pour donner son bras à la jeune Hirilil qui le prit aussitôt. Ils sortirent de l’auberge sans saluer ceux qui s’y trouvaient encore.Aucune ville n’avait une bonne odeur, ni au lever, ni au coucher du soleil. Thalion n’y faisait pas exception, mais Hirilil semblait heureuse. Les immondices s’empilaient dans les rues toujours trop étroites qui ne laissaient pas passer la lumière. Seules les places pouvaient être considérées comme agréables et salubres. Malgré cela la jeune fille au bras de l’homme plus vieux qu’elle, s’extasiait de tout. On eut dit qu’elle découvrait le monde à chaque pas et toutes les nouveautés sans exceptions l’enthousiasmaient. Alors qu’ils arrivaient aux halles elle s’adressa enfin sérieusement au marchand :

–  » Je ne suis pas comme mon père. J’ai envie de vous aider. Voici deux pièces d’or que j’ai empruntées à mon cher géniteur. Je vous les confie, mais je veux ma part des bénéfices. Acceptez vous ?.

– Je ne sais que dire charmante dame. Cet or ne fait que refléter vos immenses qualités et met en valeur votre grande beauté. Etes-vous certaine de savoir quels risques vous prenez ? n’aurez vous pas de soucis par la suite ?

– Ah bon ? Lesquels ? Issil ne fera rien contre moi, je suis bien trop précieuse. A-t-il essayé de nous retenir ? Je fais ce que je veux, vous voyez bien !  Acceptez mon offre, qui est assez intéressée, il faut bien le dire.

– C’est que la belle a du caractère. C’est une grande qualité que j’apprécie particulièrement et à sa juste valeur. J’accepte donc votre offre et saurai bien ne pas vous décevoir en cette heureuse encontre. Alors, dites mois, que voulez vous voir ?

– Les bijoux ! et les robes aussi. J’aimerais sentir ces épices si chères et des fragrances que je ne connais pas. Est-ce que tout cela se trouve dans ce marché ?

-Oh laa, nenni. Enfin si, vous trouverez de tout mais pas forcément le meilleur. Fiez vous à moi, et je vous montrerai ce qui est bon.

– Alors nous commençons par ce marchand là ! »

la jeune femme tirait le marchand plus âgé par la manche, comme s’il était son grand-père. Ils allèrent voir un marchand de tissus et Alternadh expliqua à sa jeune élève pourquoi le satin était à la fois plus doux et plus résistant qu’un tissus normal ; il lui montra par la même occasion comment marchander pour obtenir deux pièces de lin pour une pièce de laine. Ce qui importait dans le tissus n’était pas tant la qualité de sa matière que la quantité effrayante de travail pour obtenir un drap, quelle que soit sa nature. Comme il lui faisait tâter les différentes étoffes, il se rapprocha, au point de se retrouver serré tout contre elle. Hirilil, gênée, s’écarta un peu. Après une brève hésitation, Alternadh se reprit et les dirigea tous deux vers un marchand de fragrances que voisinait un paysan avec ses choux et ses fruits gorgés de sucres. Hirilil, d’humeur légère et badine, se laissa mener jusqu’au nouvel étal richement achalandé. Alors que le marchand discourait des vertus de l’eau de violette, Hirilil le coupa un peu sèchement :

–  » Et cette histoire malheureuse où vous avez perdu tout votre or. Quelle catastrophe ! Comment a-t-il fait pour tout vous prendre ?

– Une tragédie, tout le bénéfice de mon voyage était dans la bourse qu’il m’a dérobée pendant que je dormais. Les caravanes sont des endroits surs normalement. Je ne me suis pas méfié et voilà.

– Est-ce vraiment si rare ? Père m’a souvent parlé de tensions comme celles-ci dans ses caravanes.

– Oh de fait elles sont rares parce que les caravanes sont souvent composées des même gens, qui se connaissent depuis longtemps, plusieurs générations parfois. Beorend par exemple, son père travaillait aux écuries d’un relais et puis un jour il a fallu remplacer un charretier malade, et voyez où il en est.

– Alors pourquoi interdit-il à ses filles d’aller sur les routes, si effectivement nous y serions en sécurité ?

– Tout simplement, parce que si l’essentiel des caravanes est formé par des habitués d’un trajet, il y a toujours des inconnus, comme vous cette fois, qui y entrent. Notez bien , Hirilil, que toutes les histoires que nous racontons et que vous avez entendues venaient de ces gens de passage.

– Parce que vous les considérez comme des étrangers ?

– non, parce qu’ils ne font pas partie de nos habitudes. Nous autres, marchands, aimons la stabilité et la sécurité. Les changements peuvent être dérangeants ou parfois plaisants, une gêne ou une soudaine révélation. »

Les yeux d’ Alternadh se mirent à briller. La jeune femme en fut troublée.

– « Qu’avez-vous ?

– Je pensais, reprit-il dans un sourire, à des boucles d’oreilles qui vous siéraient à merveille. Je les ai vues hier. Je pensais justement faire affaire avec l’orfèvre.

– Oh c’est vrai ? reprit-elle vivement. Il faut que vous m’appreniez à faire des affaires. Allons voir votre artisan!  »

texte d’Hiragil de Pontis, fille du corbeau

Humeur

Petite aparté au sujet de la monture de ménestrel qui me touche particulièrement étant donnée ma profession… ménestrel.
Mon café était brûlant et fort à souhait tandis que je lisais les twitts et autres news de blogs divers et variés que j’accumule sans cesse passant de la fronde des pigeons au milliard de compte FB, de l’anniversaire d’une amie aux nouveaux outils de curating lorsque j’entends gazouiller un petit twitt des furets annonçant la sortie de la monture du ménestrel. Après un petit bond la tasse à la main qui faillit couter la vie au clavier (une fois encore), je me précipite sur le lien et là je découvre la plus grosse déception de l’année.
Bleu blanc rouge, la monture du ménestrel prête pour un 14 ou 4 juillet selon l’hymne qu’on vénère. Mais pourquoiiii ?
Oui, j’entends certains porter déjà aux nues cette belle monture aux couleurs éclatantes… J’aurais envie de leur répondre « dommage, il n’y a pas de grelots… » Cette monture est à l’image du pibgorn. Et soudain une question s’impose … Qu’est ce qu’un ménestrel dans lotro ? Un bouffon, gai luron, présent dans la troupe pour déclencher rires et sourires par ses farces maladroites ? Je me le représentais plus comme un érudit conteur maitrisant l’art du chant et de la musique base de la création d’Arda (cf l’Ainulindalë ) et donc puisant ses pouvoirs dans le chant et la musique. Mains non, il a suffit qu’un simple DA (directeur artistique) aux goûts contestables (ou à la solde de Sauron) s’empare de ce personnage pour, en quelques coup de souris, le transformer en majorette de parade pour égayer les villageois (qu’on soupçonne être les Bréards)….
Bref, comme rien n’est totalement négatif, je me console avec les 1995 pts turbines qui ne quitteront pas mon porte monnaie et j’en profite pour créer une nouvelle catégorie au sujet de Lotro (on ne sait jamais).

l’aubépine

 

L’aubépine est un arbuste épineux surnommée l’épine blanche. Elle se caractérise par des fruits rouges charnus contenant des pépins et des fleurs blanches. L’aubépine est prisée par les guérisseurs pour les vertus bénéfiques sur le coeur et les artères de ses feuilles et fleurs. Mais attention à ne pas mélanger les deux, chacune ayant un effet différent et non compatible.
Certains peuples bénissent les mariages sous son ombre pour favoriser la fertilité, ils utilisent aussi ses branches pour en faire des berceaux afin de protéger l’enfant de la maladie et autres influences néfastes.

 « … Après avoir parcouru un ou deux milles vers l’ouest, ils arrivèrent à un vallon. Il s’ouvrait vers le sud, appuyé sur la pente du rond Dol Baran, dernière colline de chaînes du nord, à la base verdoyante et couronnée de brandes….. Ils allumèrent un feu dans un creux, parmi les racines d’une aubépine rameuse, aussi grande qu’un arbre, tordue par les ans, mais aux branches encore vigoureuses. Des bourgeons gonflaient l’extrémité de chaque ramille. »

Le seigneur de anneaux – Ch 11 Livre 3